Vous saviez que les nazis avaient installé un camp de concentration en plein centre-ville de Francfort ? Trop peu le savent, c’est pourquoi l’ouverture d’un centre mémoriel et une manifestation sur les bords du main sont une bonne occasion de jeter un regard sur cet épisode sombre de la ville.
En quelques mots : les Adlerwerke, grand bâtiment de brique rouge dans le quartier de Gallus, a été un camp de travail forcé pendant les années 1942-1944, accueillant à la fois des déportés polonais (95 %), la plupart venus directement du ghettos de Varsovie et des prisonniers du camp de base du Struthof, oui celui en Alsace. Quand le camp est vidé/évacué en mars 1945, la plupart des 1600 prisonniers restant mourront dans une longue marche de la mort. Chacun des participants à cette manifestation portait le souvenir d’un d’entre eux dans une longue chaine le long du Main.
J’ai suivi ce dossier sur le conseil de ma collègue polonaise du KAV, Barbara, beaucoup plus impliquée que moi puisque c’est un petit drame national pour les Polonais. Ils ont fourni le plus gros contingent des prisonniers et des décédés. Il y a officiellement 12 citoyens Français dans la liste des partants de mars 1945. Il y a d’ailleurs une petit polémique sur cette manifestation, autour de la conception que la ville a du site mémoriel.
Le site mémoriel dans les locaux des Adlerwerke : https://kz-katzbach-adlerwerke.de