Session KAV #16 – 28 novembre 2022

La réunion mensuelle de novembre n’a pas échappé à la règle : fatigante et sans intérêt. En fait l’intéressant au Conseil des étrangers, c’est vraiment ce qu’on fait à côté. Dès qu’on est en session, c’est fini.

Nous avons eu une intéressante présentation d’un groupe nouvellement fondé qui fait de la formation et prévention des violences domestiques. Pas un réseau d’entraide juridique, c’est bien précisé. Le „Tabuverein“ veut lever le tabou.

Je me suis finalement retenu de poser une question sont je ne suis plus certain qu’il aurait été possible d’en discuter calmement dans cette enceinte. Si le sujet est en soi très légitime et louable, nous sommes quand même un conseil des étrangers. Que nous soyons conscientisés à l’existence de ce phénomène est bien, pour que nous portions la bonne parole dans nos communautés, mais y aurait-il un lien particulier entre le sujet et les populations étrangères ?

Nous n’avions que peu de motions à débattre. Comme l’actualité brulante, montée jusqu’aux infos nationales, pointe vers les très gros problèmes de l’autorité des étrangers (liens plus bas), il était normal que cette thématique centrale de notre mandat soit abordée ce soir. Le groupe Medoff avait donc préparé 3 motions urgentes sur le sujet. Une notamment demandait à la ville de détacher d’urgence du personnel d’autres services pour aider à éponger les 15 000 mails en souffrance qui paralysent l’institution. Même l’opposition semblait d’accord pour dire que le sujet était urgent. Et donc, lors du vote pour inscrire ces motions pour discussion à l’OdJ… elle vote majoritairement contre. Débat étranglé. Rangé. On repasse au train-train quotidien. C’est affligeant. Mais le pire est à venir.

Nous n’avions qu’une seule motion au programme, pour ne pas changer : destitution du président du AKV, déposée par l’élu bulgare/Volt. Le débat n’était pas bon, je n’ai finalement trouvé que l’intervention de Feyyaz Cetiner et celle de Husseyin Kurt pour poser le débat sur ce qui justifiait de conserver le président actuel. Florian Chiron a défoncé l’auteur de la motion, montrant surtout, ce que j’ai aussi évoqué dans une courte prise de parole, c’est que démettre quelqu’un n’a aucun intérêt quand on n’a aucune alternative à proposer. Au bout de deux heures de débats, l’un d’entre-nous demande la fin des discussions et se fait accuser de „museler“ la démocratie.

Résultat des courses, Jumas Medoff reste président. Il est alors 10 heures. On oublie tout le reste de l’OdJ et on met fin à la séance.

Juste un dernier mot pour dire que le débat étant dédié à la personnalité du président, ce dernier avait cédé la direction de la séance à une vice-présidente. Une bonne idée. C’est un point sur lequel je donne raison à l’opposition et que nous avons aussi abordé à quelques reprises dans le groupe de travail „Règlement intérieur“: la souhaitable rotation de la direction des séances avec les vice-présidents.

Liens

L’OdJ de la séance sur parlis

Tabuverein: www.tabuverein.de

Sur les problèmes de l’Ausländerbehörde, l’article qui a mis le feu aux poudres: https://www.nzz.ch/wirtschaft/auslaenderamt-frankfurt-dienstaufsichtsbeschwerde-der-commerzbank-ld.1713121